Les pays les plus riches en 2024

Lorsqu’on parle des pays les plus riches du monde, le PIB par habitant est souvent l’indicateur le plus couramment utilisé. Cet indicateur divise la production économique totale d’un pays par le nombre d’habitants, donnant ainsi une estimation de la richesse moyenne par personne. Cependant, cette approche présente des limites, car elle ne prend pas en compte les différences de coût de la vie ni la productivité réelle des travailleurs dans chaque pays. D’autres classements, comme celui de The Economist, utilisent des critères supplémentaires pour offrir une vision plus nuancée de la richesse mondiale.

Classement des pays les plus riches en fonction du PIB par habitant

Le PIB par habitant reste une mesure de référence pour comparer la richesse des pays. Voici le classement des 30 pays les plus riches en 2024, basé sur le PIB nominal par habitant (en dollars internationaux ajustés à la parité de pouvoir d’achat – PPP) :

1. Luxembourg – 144 000 $
2. Macao SAR – 134 000 $
3. Irlande – 133 895 $
4. Singapour – 133 737 $
5. Qatar – 112 283 $
6. Émirats arabes unis – 96 846 $
7. Suisse – 91 932 $
8. San Marino – 86 989 $
9. États-Unis – 85 373 $
10. Norvège – 82 832 $
11. Guyana – 80 137 $
12. Danemark – 77 641 $
13. Brunei – 77 534 $
14. Taiwan – 76 858 $
15. Hong Kong – 75 128 $
16. Pays-Bas – 74 158 $
17. Islande – 73 784 $
18. Arabie saoudite – 70 333 $
19. Autriche – 69 460 $
20. Suède – 69 177 $
21. Andorre – 69 146 $
22. Belgique – 68 079 $
23. Malte – 67 682 $
24. Allemagne – 67 245 $
25. Australie – 66 627 $
26. Bahrain – 62 671 $
27. Finlande – 60 851 $
28. Canada – 60 495 $
29. France – 60 339 $
30. Corée du Sud – 59 330 $

Ce classement montre que des pays relativement petits comme le Luxembourg, Macao et Singapour dominent en termes de richesse par habitant, principalement en raison de leur spécialisation dans des secteurs économiques à haute valeur ajoutée comme la finance, le tourisme ou les technologies.

Top 30 des pays les plus riches en 2024 selon The Economist

Cependant, se baser uniquement sur le PIB par habitant peut masquer des différences importantes, notamment en ce qui concerne le coût de la vie et la productivité des travailleurs. Le classement de The Economist en 2024 prend en compte trois critères : le PIB par habitant, le revenu ajusté aux prix locaux (parité de pouvoir d’achat, ou PPA), et le revenu par heure travaillée, qui mesure la productivité.

Dans ce classement, des pays comme la Norvège, la Suisse et le Qatar apparaissent en tête en raison de leur haut niveau de productivité et d’une richesse qui tient compte du coût de la vie. Voici un aperçu des 30 premières places selon le classement de The Economist :

1. Norvège
2. Luxembourg
3. Qatar
4. Belgique
5. Danemark
6. Suisse
7. Islande
8. Autriche
9. Suède
10. États-Unis
11. Pays-Bas
12. Allemagne
13. Singapour
14. France
15. Finlande
16. Royaume-Uni
17. Émirats arabes unis
18. Italie
19. Macao
20. Australie
21. Israël
22. Hong Kong
23. Canada
24. Andorre
25. Brunei
26. Japon
27. Corée du Sud
28. Espagne
29. Nouvelle-Zélande
30. Arabie Saoudite

Ce classement montre des variations intéressantes. Par exemple, bien que les États-Unis possèdent la plus grande économie mondiale en termes de PIB total, ils ne se classent qu’en dixième position une fois ajustés pour les prix locaux et la productivité. De même, des pays comme la Norvège, le Luxembourg et le Qatar dominent le classement grâce à leurs hauts revenus ajustés pour le coût de la vie et une productivité exceptionnelle.

Les écarts entre les mesures pour certains pays

Certains pays présentent des écarts significatifs selon les critères utilisés pour mesurer leur richesse. Par exemple, Singapour, souvent loué pour son dynamisme économique, affiche une position solide en termes de PIB par habitant. Cependant, lorsque l’on tient compte du coût de la vie et des heures travaillées, son classement peut changer. Brunei, une petite nation riche en pétrole, montre également de grandes variations entre le PIB nominal et les autres indicateurs économiques.

Un autre exemple marquant est Macao, une région administrative spéciale de la Chine. En 2024, Macao se distingue par une forte progression de son PIB par habitant, largement due à la reprise de son industrie touristique après les restrictions liées à la pandémie. Cela démontre que le classement des pays les plus riches peut évoluer rapidement en fonction de la conjoncture économique.

Top 30 des pays les moins riches en 2024

À l’autre extrémité du classement, les pays les plus pauvres montrent des chiffres extrêmement bas sur tous les indicateurs. En bas du classement, on trouve des nations où le revenu par habitant reste très faible, même après ajustement pour les prix locaux.

…

70. Gambie
71. Comores
72. Érythrée
73. Bénin
74. Tanzanie
75. Guinée
76. Rwanda
77. Lesotho
78. Burkina Faso
79. Mali
80. Ouganda
81. Soudan
82. Togo
83. Libéria
84. Haïti
85. Afghanistan
86. Yémen
87. Zambie
88. Éthiopie
89. République démocratique du Congo
90. Malawi
91. Soudan du Sud
92. Somalie
93. Tchad
94. Madagascar
95. Mozambique
96. République centrafricaine
97. Burundi

Le Burundi occupe la dernière place avec un PIB par habitant de seulement 200 dollars par an. Même après ajustement pour les prix locaux, il reste en bas de la liste. Les pays en bas du classement, comme la République centrafricaine et le Niger, sont confrontés à des défis économiques majeurs, tels que l’instabilité politique et une infrastructure économique insuffisante. La plupart de ces pays dépendent largement d’une économie informelle, ce qui rend difficile une estimation précise du PIB et du nombre d’heures travaillées.

Limitations et facteurs manquants dans le classement

Comme tout classement, celui-ci comporte des limites. Certains territoires et pays comme les Bermudes sont exclus en raison de leur petite taille ou de caractéristiques économiques spécifiques. L’Irlande, par exemple, est absente du classement en raison d’un calcul du PIB faussé par la présence de nombreuses multinationales qui gonflent artificiellement les chiffres.

De plus, dans de nombreux pays pauvres, une part importante de l’économie est informelle, ce qui rend plus complexe la mesure du PIB réel et du nombre d’heures travaillées. Des facteurs comme le taux d’épargne, les revenus gagnés à l’étranger ou les actifs personnels, qui pourraient considérablement influencer les niveaux de richesse, ne sont pas inclus dans l’étude.