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GED : la solution clé pour dématérialiser, sécuriser et collaborer

Chercher un contrat, retrouver une facture, vérifier la dernière version d’un document… Cela ne devrait jamais être une épreuve. Pourtant, dans de nombreuses entreprises, la gestion documentaire ressemble encore à une chasse au trésor — sans carte, ni boussole. Résultat : des heures perdues chaque semaine, des documents introuvables ou non sécurisés, des obligations légales mal maîtrisées.

Face à ces dérives invisibles mais coûteuses, la GED — gestion électronique des documents — s’impose comme une solution structurante. Bien plus qu’un simple outil numérique, c’est une véritable colonne vertébrale informationnelle : elle permet de centraliser, classer, sécuriser et partager les documents, tout en respectant des standards stricts en matière de conformité, de traçabilité et de collaboration.

Adoptée par plus de 56 % des PME françaises, et bientôt obligatoire dans certaines pratiques (comme la facturation électronique dès juillet 2024), la GED n’est plus un « plus » technologique. Elle devient un levier stratégique pour réduire les coûts, gagner du temps, limiter les erreurs et surtout reprendre le contrôle sur l’information.

Quels bénéfices concrets peut-on en attendre ? Quelles solutions choisir en 2025 ? Comment éviter les pièges lors du déploiement ? Et quelles innovations — IA, automatisation, blockchain — transforment déjà le paysage documentaire ?

Voici le guide de référence pour comprendre, comparer, choisir et réussir votre projet GED. Avec des chiffres récents, des cas concrets, une analyse marché, et des outils concrets pour passer à l’action — sans jargon, sans bullshit.

GED : définitions, périmètre et fonctionnement

Infographie GED 2025

Définition et finalités

La GED, ou gestion électronique des documents, désigne l’ensemble des processus et outils permettant de gérer les documents numériques au sein d’une organisation : de leur création à leur archivage, en passant par leur classement, leur diffusion et leur sécurisation. En anglais, on parle de DMS (Document Management System) ou d’EDM (Electronic Document Management), termes équivalents souvent utilisés dans les logiciels à dimension internationale.

L’objectif fondamental d’un système GED est double :

  1. Centraliser les informations pour faciliter leur accès, leur mise à jour et leur diffusion.
  2. Automatiser les processus documentaires afin de gagner en productivité, réduire les erreurs et garantir la conformité réglementaire.

Une GED bien conçue devient ainsi un outil transverse, à la fois technologique, organisationnel et juridique, capable d’apporter des bénéfices tangibles à tous les niveaux de l’entreprise — du back-office administratif au front commercial.

Glossaire : GED, DMS, EDM, SAE, ECM… ne confondez plus

L’univers de la gestion documentaire est truffé d’acronymes qui entretiennent parfois une confusion contre-productive. Voici un rapide glossaire de clarification :

AcronymeSignificationParticularité
GEDGestion électronique des documentsTerme générique, le plus utilisé en France
DMSDocument Management SystemTerme international équivalent à GED
EDMElectronic Document ManagementVariante anglaise, souvent synonyme de DMS
SAESystème d’archivage électroniqueSpécialiste de l’archivage à valeur probante (juridique)
ECMEnterprise Content ManagementGestion plus large de tous les contenus (textes, images, vidéos, emails…)

📝 Important : une GED n’est pas un simple Google Drive. Là où un drive propose un espace de stockage, une GED propose une structuration, une traçabilité, une sécurité, une recherche avancée, et des règles de gouvernance documentaire précises.

Fonctionnement global d’un système GED

Un système GED repose sur un cycle de vie documentaire structuré. Ce cycle comprend généralement les étapes suivantes :

  1. Acquisition ou création (numérisation, OCR, documents natifs)
  2. Indexation (via des métadonnées, tags, titres)
  3. Classement (automatique ou manuel dans une arborescence)
  4. Circuits de validation (workflow avec rôles et autorisations)
  5. Consultation et collaboration (recherche, annotation, versioning)
  6. Archivage (temporaire, définitif, légal)
  7. Suppression ou conservation longue durée (avec preuve de conformité)

Ces étapes sont souvent automatisées grâce à des technologies comme :

  • OCR (reconnaissance optique de caractères) : pour lire et indexer des documents papier scannés
  • LAD/RAD (lecture/reconnaissance automatique de documents) : pour trier, classer et extraire les données clés
  • IA : pour anticiper les besoins utilisateurs ou proposer des classements intelligents

La recherche documentaire avancée est également un pilier central d’un bon système GED, permettant aux utilisateurs d’accéder à l’information par mots-clés, thématiques, auteur, date, contenu, ou même via des filtres croisés.

Enfin, un système GED efficace intègre aussi la gestion des droits d’accès : chaque collaborateur n’a accès qu’aux documents qui le concernent, selon des règles définies par rôle ou par projet, renforçant ainsi la sécurité des données et la confidentialité.

Le marché français de la GED en 2025 : dynamique, chiffres, réglementation

Taux d’équipement en forte progression

Longtemps perçue comme l’apanage des grandes entreprises, la gestion électronique des documents s’est imposée ces dernières années dans le paysage numérique des TPE-PME françaises. Selon le Baromètre France Num 2024, 56 % des petites et moyennes entreprises utilisent désormais une plateforme de partage ou de traitement documentaire numérique. C’est 11 points de plus qu’en 2023, un signe clair que la GED s’inscrit désormais dans les priorités stratégiques de digitalisation.

Certains secteurs affichent même des taux d’équipement très avancés. Les cabinets d’expertise-comptable, par exemple, culminent à 68 % d’adoption en 2025, selon une étude publiée par Welyb. Cette dynamique s’explique notamment par des exigences fortes en matière de conformité réglementaire, de traçabilité des documents et de sécurisation des données clients.

À noter toutefois : de nombreuses entreprises restent encore équipées de manière partielle, utilisant des solutions fragmentées (Google Drive, serveur interne, ERP partiellement connecté), sans bénéficier des gains de productivité et de gouvernance documentaire offerts par une véritable GED.

Un marché en croissance structurelle

Le marché de la dématérialisation des documents ne cesse de croître. Selon Xerfi, sa valeur atteindra 9,5 milliards d’euros en France d’ici fin 2024, avec une croissance annuelle moyenne estimée à +5,3 %. Le Monde Informatique confirme cette tendance, évoquant une estimation à 9 milliards d’euros dès 2023, tirée par la demande des PME et la montée en puissance du modèle SaaS dans les solutions GED.

Les éditeurs français ou européens comme DocuWare, Zeendoc, Open Bee ou Youdoc en profitent pleinement, avec des croissances à deux chiffres. On observe également une multiplication des offres verticalisées, adaptées à des secteurs spécifiques comme le BTP, la santé, les collectivités locales ou les organismes financiers.

Cette progression est portée par plusieurs facteurs convergents : la généralisation du télétravail, la recherche d’efficacité opérationnelle, la nécessité d’une meilleure gouvernance documentaire, mais aussi l’évolution du cadre légal.

Facturation électronique, RGPD : les moteurs réglementaires

Depuis le 1er juillet 2024, toutes les entreprises françaises doivent être capables de recevoir des factures électroniques au format normé. Et à partir du 1er janvier 2026, elles devront également émettre leurs factures sous format électronique interopérable. Cette réforme, inscrite dans la loi de finances, oblige les entreprises à repenser l’ensemble de leur chaîne de traitement documentaire.

Or, la plupart des solutions GED modernes intègrent déjà des fonctionnalités essentielles pour s’y conformer, notamment :

  • des modules de facturation électronique conformes aux formats attendus (Factur-X, PPF, Chorus Pro, etc.)
  • des connecteurs vers les plateformes publiques ou partenaires agréés
  • des outils d’archivage à valeur probante, garantissant l’authenticité et l’intégrité des documents
  • des mécanismes de contrôle des accès et de traçabilité, conformes au RGPD
  • des fonctionnalités de suppression sécurisée et de gestion des durées de conservation légales

En parallèle, le RGPD (Règlement général sur la protection des données) impose une traçabilité complète des documents contenant des données personnelles. Une GED conforme permet non seulement d’auditer les accès, mais aussi de garantir la durée de conservation légale, la suppression sécurisée et le chiffrement des données sensibles.

De fait, la réglementation n’est plus perçue comme une contrainte, mais comme un accélérateur d’adoption. Près d’une entreprise sur deux (49 %) cite la crainte de perte ou de piratage de données comme une motivation à s’équiper, selon une enquête publiée sur le site de France Num.

Vers un marché de plus en plus structuré

Le marché français de la GED arrive aujourd’hui à maturité. On observe une professionnalisation croissante des offres, avec des éditeurs qui structurent leur communication autour d’indicateurs de performance (ROI, TCO, temps de traitement, niveau de sécurité) et qui investissent massivement dans l’expérience utilisateur, les intégrations tierces (ERP, CRM) et les outils collaboratifs.

Dans ce contexte, le choix d’une solution GED ne repose plus seulement sur des critères techniques, mais sur une vision stratégique de la gestion documentaire : comment fluidifier les processus, renforcer la conformité, sécuriser l’information tout en facilitant l’accès aux bonnes personnes au bon moment.

Comparatif des solutions GED en 2025 : panorama des leaders du marché

Des besoins différents selon la taille et le secteur d’activité

Toutes les entreprises n’ont pas les mêmes attentes en matière de gestion électronique des documents. Une TPE privilégiera la simplicité et la rapidité de déploiement. Une ETI cherchera la scalabilité, la sécurité et l’interopérabilité. Un grand groupe exigera des intégrations complexes, de la haute disponibilité et une gestion granulaire des droits d’accès.

La diversité des éditeurs et des solutions du marché permet aujourd’hui de répondre à ces attentes variées. On distingue généralement trois grandes catégories :

  • Les solutions cloud (SaaS), très répandues dans les PME, avec une tarification par utilisateur ou par volumétrie.
  • Les solutions on-premise, souvent choisies par les grandes structures ou les secteurs sensibles (santé, finance, administration).
  • Les solutions hybrides ou modulaires, permettant une grande souplesse de déploiement et d’intégration.

Business Document Unity (Nexpublica) : une solution française de haut niveau

Développée par Nexpublica, Business Document Unity se positionne comme une solution haut de gamme et modulaire, particulièrement adaptée aux entreprises multisites, aux ETI et aux collectivités.

Accessible en mode SaaS, on-premise ou hybride, la solution séduit par sa robustesse fonctionnelle, sa conformité forte (RGPD, valeur probante, archivage électronique) et sa capacité à s’intégrer dans des environnements métiers complexes (ERP, CRM, SIRH, etc.).

Parmi ses points forts notables :

  • un moteur de recherche sémantique avancé (avec OCR, indexation intelligente)
  • une traçabilité fine des actions utilisateurs
  • des circuit de validation personnalisables
  • une interface claire, pensée pour l’utilisateur final
  • une architecture scalable, y compris pour les grands volumes documentaires

Le tout avec un accompagnement projet de qualité (audit, formation, conduite du changement), ce qui en fait une option très sérieuse pour les organisations exigeantes en matière de gouvernance documentaire.

Tableau comparatif des principales solutions GED (2025)

Solution GEDCiblesDéploiementPoints forts principauxConformité
Business Document Unity (Nexpublica ex Inetum Software)ETI, collectivités, grands comptesSaaS / on-premise / hybrideTraçabilité, intégration ERP, circuits personnalisés, support expertRGPD, valeur probante
ZeendocTPE, PMESaaSSimplicité, automatisation des factures, gain de tempsRGPD
DocuWarePME, ETISaaS / on-premiseWorkflows puissants, sécurité, ROI rapideRGPD
Open BeeTPE, PME, collectivitésSaaS / hybrideCollaboration, portail client, facturation électroniqueRGPD
M-FilesETI, entreprises internationalesSaaS / cloud privéMétadonnées intelligentes, versioning avancéRGPD
ELO Digital OfficeETI, grands groupesOn-premise / hybrideECM complet, gestion fine des rôles, conformité sectorielleRGPD, archivage
Elise (Neoledge)Collectivités, secteur publicSaaSGED métier, intégration SIRH et gestion RHRGPD
NuxeoGrands comptes, banquesCloud natifPlateforme ouverte, IA documentaire, personnalisation pousséeRGPD
YoudocPME, administrationsSaaS / on-premisePortail web simple, circuits de validation RH et financeRGPD, PPF
AlfrescoEntreprises internationalesCloud / on-premiseOpen source, automatisation avancée, connecteurs multiplesRGPD

NB : ce tableau n’est pas exhaustif mais regroupe les principales solutions utilisées sur le marché français en 2025.

Comment choisir la bonne solution GED ?

Le choix d’un logiciel GED ne peut se faire sur la seule base de son prix ou de sa notoriété. Il doit tenir compte de la volumétrie documentaire, du nombre d’utilisateurs, des types de documents traités (RH, factures, contrats, plans, emails), des besoins d’intégration, de la mobilité (GED mobile/tablette), ou encore du niveau de sécurité requis.

Voici quelques critères essentiels à évaluer lors de votre sélection :

  • Le type de déploiement (SaaS, on-premise, hybride)
  • La conformité réglementaire (RGPD, valeur probante, PPF, archivage légal)
  • La capacité d’intégration à vos outils existants (ERP, CRM, SIRH…)
  • Le support utilisateur et l’accompagnement à l’adoption
  • Les fonctionnalités collaboratives (coédition, commentaires, alertes)
  • Le rapport coût/fonctionnalité/évolutivité

Un outil puissant mais mal adopté est souvent moins performant qu’une solution simple, bien intégrée et utilisée à 100 % par vos équipes.

Les avantages de la GED pour les entreprises : productivité, économies, sécurité

Un levier de productivité concret

La promesse de la GED ne tient pas du simple argument marketing : elle s’appuie sur des gains de temps objectivement mesurables. Selon Le Monde Informatique, un salarié passe en moyenne 60 minutes par jour à rechercher des documents, soit près de 30 % de son temps de travail.

En automatisant le classement, en centralisant les contenus dans une armoire numérique unique, et en simplifiant la recherche via des filtres intelligents ou un moteur OCR, la GED permet de réduire ce temps de moitié, voire davantage. La solution Zeendoc affirme par exemple que ses utilisateurs constatent un gain de 40 % sur le temps administratif. Chez AZNETWORK, ce sont trois jours par mois qui ont été récupérés grâce à l’automatisation du processus de facturation.

Ces gains de productivité s’expriment à tous les niveaux : traitement RH, suivi des devis et contrats, préparation des audits, réponses aux obligations réglementaires… Une bonne solution GED devient un outil de performance transverse.

Réduction des coûts : moins de papier, moins d’impression

Outre le temps gagné, la GED génère des économies directes sur les ressources matérielles. Selon Gartner, les entreprises dépensent 1 à 3 % de leur chiffre d’affaires dans l’impression documentaire. L’ADEME estime qu’un salarié consomme entre 70 et 85 kg de papier par an, entraînant des frais compris entre 10 000 et 25 000 euros par an pour une PME de 100 salariés, uniquement pour l’impression et la maintenance.

La GED permet :

  • de supprimer une grande partie des impressions (grâce à la dématérialisation des bulletins de paie, des factures, des courriers)
  • de réduire les frais postaux (mise sous pli, affranchissement)
  • de libérer des mètres carrés occupés par les armoires physiques
  • de réduire les erreurs et doublons, souvent coûteux dans les processus comptables
  • de limiter les pertes de documents, responsables de retards ou de contentieux

Selon une étude relayée par DocuWare, le coût de traitement d’un document papier est de 14 € en moyenne. Une GED permettrait de réduire ce coût de 25 à 50 %. Dans un cas concret, une société de sécurité de 550 salariés a économisé 990 € par mois rien que sur l’envoi des fiches de paie.

Sécurité renforcée et conformité réglementaire

La dématérialisation ne va pas sans garanties fortes en matière de sécurité. Une GED professionnelle garantit une protection multi-niveaux des documents :

  • cryptage des données (en transit et au repos)
  • gestion fine des droits d’accès selon les rôles utilisateurs
  • traçabilité complète des actions
  • sauvegardes automatiques et plans de reprise d’activité

Ces fonctions sont indispensables dans les secteurs sensibles (finance, santé, collectivités), mais utiles à toutes les structures qui souhaitent protéger leur capital informationnel.

En matière de conformité, les solutions modernes proposent également des fonctionnalités avancées :

  • horodatage électronique,
  • archivage à valeur probante,
  • gestion des durées de conservation légales,
  • journalisation des accès.

Elles facilitent le respect des réglementations telles que le RGPD, les normes ISO 27001, ou encore les obligations liées à la facturation électronique (PPF, Chorus Pro, etc.).

Collaboration et accessibilité accrues

L’accessibilité documentaire est aujourd’hui un critère stratégique. Dans un contexte de télétravail généralisé, de mobilité professionnelle, et de travail en mode projet, la GED assure une accessibilité permanente, depuis n’importe quel terminal, avec des droits ajustés à chaque utilisateur.

La collaboration devient fluide grâce à :

  • la coédition de documents,
  • les commentaires en ligne,
  • la gestion des versions successives,
  • les alertes de modification ou de validation.

Fini les documents en double, les versions conflictuelles, les pertes de temps liées aux échanges de mails. Tout est centralisé, tracé, structuré.

Coût d’une solution GED et retour sur investissement (ROI)

Coût d’acquisition : des variables selon le déploiement

Le prix d’une solution GED dépend fortement de plusieurs paramètres : taille de l’entreprise, volume documentaire à traiter, nombre d’utilisateurs, niveau de sécurité exigé, modules complémentaires (signature électronique, archivage légal…), mode de déploiement (SaaS ou on-premise) et accompagnement (formation, conduite du changement).

Voici les grandes tendances tarifaires observées en 2025 :

  • Solutions SaaS : souvent facturées par utilisateur et par mois (de 15 € à 60 €/utilisateur/mois en moyenne), avec des options de volumétrie et de fonctionnalités à la carte.
  • Solutions on-premise : impliquent un coût initial plus élevé (achat de licences, serveurs, maintenance). Le coût d’entrée se situe généralement entre 20 000 et 50 000 €, hors infrastructure.
  • Solutions hybrides ou modulaires : permettent un déploiement progressif et souvent plus flexible.

Certains éditeurs comme Nex publica (Business Document Unity) proposent une tarification personnalisée en fonction du périmètre, avec une stratégie projet claire incluant l’audit, l’intégration, la montée en charge progressive.

Coûts indirects et investissements à ne pas négliger

Au-delà de la licence ou de l’abonnement, le coût total de possession (TCO) doit intégrer plusieurs éléments souvent oubliés :

  • le temps de paramétrage initial (métadonnées, utilisateurs, règles de validation)
  • les coûts de formation des équipes
  • l’accompagnement au changement pour garantir l’adoption
  • les mises à jour logicielles et évolutions réglementaires
  • le support technique (standard ou premium)

Ce coût global est à mettre en regard des bénéfices, pour estimer le ROI réel du projet GED.

Un retour sur investissement souvent rapide

Contrairement à d’autres outils numériques, la GED offre un ROI mesurable rapidement, surtout si elle est déployée sur des processus critiques (facturation, RH, contrats fournisseurs…).

Selon GED.fr, un projet bien ciblé permet un retour sur investissement en quelques semaines. Pour des projets de dématérialisation des factures, le ROI est souvent inférieur à 12 mois.

Une étude relayée par Deltic indique que le ROI moyen se situe entre 6 mois et 3 ans, selon la complexité du projet et la taille de l’organisation. Les postes d’économies les plus fréquents :

  • baisse des coûts d’impression et d’envoi
  • suppression de l’archivage physique
  • réduction du temps de traitement des documents
  • gain sur les ressources humaines mobilisées pour des tâches à faible valeur ajoutée
  • réduction du risque juridique (conformité, traçabilité)

Un cas concret : une entreprise de 550 salariés a économisé près de 12 000 € par an rien qu’en dématérialisant ses bulletins de paie. Un autre exemple : un cabinet comptable a réduit ses délais de validation de factures de 7 jours à 24 heures, avec une division par deux du nombre d’erreurs comptables.

Optimisation du ROI : les facteurs clés de succès

Pour maximiser le retour sur investissement d’un projet GED, plusieurs bonnes pratiques s’imposent :

  • Cibler en priorité les flux documentaires les plus coûteux ou chronophages
  • Choisir une solution évolutive et interopérable avec les outils existants
  • Impliquer les utilisateurs finaux dès la phase de cadrage
  • Privilégier une montée en charge progressive
  • Associer des indicateurs de performance dès le départ (temps de traitement, taux de satisfaction, coûts évités)

Études de cas, témoignages et retours d’expérience

Des cas concrets qui confirment les promesses

Au-delà des discours, les témoignages d’entreprises ayant déployé une solution GED permettent de mesurer l’impact réel sur le terrain. Qu’il s’agisse de TPE, de grands groupes ou d’administrations, les constats convergent : temps gagné, erreurs réduites, visibilité accrue, collaborateurs satisfaits.

Cotecna France, spécialiste de l’inspection et de la certification, a choisi une solution GED pour fluidifier ses processus qualité :

« La simplicité d’utilisation de l’outil a permis une transition fluide vers le tout digital, et une adaptation rapide de nos équipes » (témoignage publié sur Generale-bureautique.com)

Foir’Fouille, chaîne de magasins de décoration, rapporte :

« Un gain de temps d’environ 40 % de notre temps de travail » grâce à Zeendoc, notamment sur le traitement des factures fournisseurs.

Chez AZNETWORK, l’automatisation du processus de facturation a permis de récupérer trois jours de travail par mois, tout en réduisant les délais de paiement.

Une entreprise de sécurité de 550 salariés a, quant à elle, opté pour la GED pour centraliser les documents RH. Résultat :

  • Suppression de l’impression des bulletins de paie
  • Économie de 990 € par mois sur l’affranchissement et la mise sous pli
  • Gain de temps RH de 30 %

Cas d’usage métiers : la GED au cœur des processus

La richesse fonctionnelle d’une GED lui permet d’être utilisée dans tous les départements de l’entreprise. Voici quelques cas concrets, représentatifs de l’usage par fonction :

  • Direction administrative et financière : dématérialisation des factures, automatisation des circuits de validation, intégration comptable.
  • Ressources humaines : centralisation des contrats, bulletins de paie, CV, lettres d’engagement, avec droits d’accès spécifiques.
  • Direction juridique : suivi versionné des contrats, archivage probant, sécurisation des données sensibles.
  • Production et BTP : gestion collaborative des plans, devis, rapports de chantier, photos d’avancement.
  • Achats : validation des bons de commande, traçabilité des appels d’offres, historique des échanges fournisseurs.
  • Qualité et conformité : centralisation des documents normatifs, procédures, audits, contrôles.

Cette polyvalence fait de la GED un véritable pilier transversal, bien au-delà de la seule numérisation des documents.

Secteurs d’activité : des dynamiques contrastées

Le taux d’adoption de la GED varie selon les secteurs :

  • Expertise comptable : taux d’équipement estimé à 68 % en 2025, porté par la facture électronique obligatoire et le besoin d’efficacité.
  • BTP : très friand de GED pour gérer les plans, les documents de chantiers, et assurer un suivi fluide des projets.
  • Secteur médical : forte exigence sur la confidentialité et l’accessibilité des dossiers patients.
  • Banque/Assurance : besoin accru de conformité réglementaire, de traçabilité et d’auditabilité.
  • Collectivités locales : adoption croissante, tirée par la volonté de digitaliser les services publics et d’optimiser la gestion documentaire des délibérations, arrêtés, courriers.

Une conduite du changement décisive

La réussite d’un projet GED repose rarement sur la technologie seule. Le facteur humain est déterminant. Les entreprises ayant réussi leur transition mettent en avant plusieurs leviers :

  • un accompagnement personnalisé par l’éditeur ou l’intégrateur
  • une formation ciblée selon les profils utilisateurs
  • des tests en conditions réelles pour valider l’ergonomie
  • une progression par étapes, avec des gains visibles dès les premiers mois

L’objectif est clair : engager les équipes, démontrer rapidement des résultats, et construire une dynamique d’adhésion durable.

Fonctionnalités clés et innovations technologiques dans la GED

Au-delà du stockage : les piliers fonctionnels

Une solution GED performante en 2025 ne se contente plus d’archiver des fichiers. Elle structure, automatise et sécurise les processus documentaires. Les fonctionnalités de base sont aujourd’hui largement enrichies par des options avancées qui transforment la façon dont les organisations interagissent avec leurs contenus.

Parmi les fondamentaux attendus :

  • Indexation automatique et manuelle des documents (via métadonnées, tags, OCR)
  • Recherche multicritères performante (mots-clés, plein texte, critères personnalisés)
  • Versioning (historique complet des modifications, restauration)
  • Signature électronique intégrée, conforme eIDAS
  • Workflows de validation avec circuits d’approbation personnalisables
  • Gestion des droits d’accès selon rôles, statuts ou groupes
  • Archivage électronique à valeur probante

La majorité des éditeurs comme DocuWare, Zeendoc, M-Files, Youdoc ou encore Business Document Unity proposent ces briques, souvent sous forme de modules activables selon les besoins. L’enjeu est désormais l’expérience utilisateur et l’interopérabilité.

Automatisation, OCR, IA : la GED devient intelligente

La grande tendance 2025 est sans conteste l’intégration de technologies avancées dans les processus documentaires.

C’est ici que se situe la liste à puces de cette section :

  • OCR (reconnaissance optique de caractères) : permet de transformer un document scanné en texte indexable et modifiable.
  • LAD (lecture automatique de documents) : identifie les zones clés (dates, montants, références) dans une facture ou un contrat.
  • RAD (reconnaissance automatique de documents) : reconnaît le type de document (facture, bon de commande, CV) pour déclencher des actions automatisées.
  • Intelligence artificielle : utilisée pour l’apprentissage de typologies documentaires, la détection d’anomalies, la suggestion de métadonnées ou l’analyse sémantique.
  • Automatisation : mise en route de processus sans intervention humaine, comme l’archivage après validation, ou l’envoi automatique d’un contrat signé.

Ces briques technologiques transforment la GED en plateforme intelligente, capable de traiter un grand volume documentaire sans intervention manuelle. Certaines solutions, comme Business Document Unity, se distinguent justement par leur moteur de traitement intelligent combinant LAD, OCR et IA, avec une logique de scénarisation modulaire.

Intégration à l’écosystème de l’entreprise

Autre tendance lourde : la GED n’est plus un outil isolé. Elle s’intègre dans des environnements complets — ERP, CRM, SIRH, logiciels métiers, voire Digital Workplace — pour supprimer les silos d’information.

L’éditeur ELO Digital Office, par exemple, propose des connecteurs natifs vers SAP, Microsoft 365, Salesforce, ou des outils RH comme Silae. Nexpublica (Business Document Unity) propose également une API ouverte, facilitant les intégrations dans les écosystèmes existants.

Cette intégration permet :

  • de centraliser tous les flux documentaires
  • d’éviter les doubles saisies
  • de générer des documents dynamiquement
  • d’assurer une cohérence des données entre systèmes

Les solutions GED modernes deviennent ainsi un hub documentaire au cœur du système d’information.

Sécurité, conformité, accessibilité : la triple exigence

Les évolutions technologiques s’accompagnent d’une exigence accrue en matière de :

  • sécurité (chiffrement, redondance, contrôle d’accès fin)
  • conformité (RGPD, eIDAS, norme NF Z42-013, facturation électronique obligatoire dès 2024)
  • accessibilité (RGAA, ergonomie, navigation adaptée aux handicaps)

Ces dimensions sont particulièrement critiques pour les secteurs publics, juridiques ou de santé, mais concernent désormais l’ensemble des organisations.

Comparaison avec Drive, ECM et SAE : comprendre les vraies différences

Une confusion fréquente dans les entreprises

De nombreuses entreprises pensent disposer d’une « GED » parce qu’elles utilisent Google Drive, SharePoint, Dropbox ou un serveur partagé. En réalité, ces solutions collaboratives n’ont pas les fonctionnalités métiers, la sécurité ni la conformité réglementaire d’une GED professionnelle.

Même chose pour les SAE ou les ECM, souvent confondus avec la GED alors qu’ils répondent à des logiques bien distinctes.

D’où l’importance, pour les décideurs, de comprendre la finalité, la structure et les fonctionnalités de chaque solution documentaire avant d’investir.

GED vs Drive : centralisation VS dispersion

Les Drives collaboratifs (Google Drive, OneDrive, Dropbox Business, etc.) permettent de stocker, partager et coéditer des documents. Mais ils n’intègrent ni circuits de validation, ni archivage probant, ni logique d’indexation avancée.

Ils sont souvent utilisés en parallèle d’une GED, mais ne doivent pas être considérés comme un équivalent.

En clair :

  • Drive = outil de collaboration immédiate, sans gouvernance documentaire forte
  • GED = structuration, automatisation, conformité de l’ensemble des flux documentaires

GED vs SAE : archivage VS gestion dynamique

Le SAE (Système d’Archivage Électronique) est un dispositif répondant à des normes strictes (NF Z42-013, ISO 14641) pour conserver des documents de manière pérenne, dans un cadre probant (avec horodatage, empreinte numérique, verrouillage…).

Il n’est pas conçu pour gérer des workflows, des versions ou des documents « vivants ».

C’est pourquoi les grandes entreprises ou les secteurs réglementés (banque, santé, public) utilisent à la fois une GED et un SAE, souvent interconnectés.

GED vs ECM : périmètre d’usage et architecture

L’ECM (Enterprise Content Management) est une vision élargie de la GED : il s’agit d’un système global intégrant :

  • la GED
  • le SAE
  • le CMS (content management system)
  • la capture documentaire (scanning, OCR)
  • la publication multicanal

En pratique, l’ECM est utilisé par de grands groupes ayant besoin d’un pilotage transversal de tous les contenus, y compris web, intranet, marketing, support client…

Des solutions comme M-Files ou OpenText proposent des fonctionnalités d’ECM, mais restent souvent coûteuses, complexes, et surdimensionnées pour les PME.

En résumé : quelle solution pour quel besoin ?

Voici la liste à puces unique de cette section, sous forme de synthèse opérationnelle :

  • Vous gérez des documents internes avec un besoin de sécurité, de validation et d’archivage → Optez pour une GED
  • Vous devez conserver des documents sensibles à valeur probante → Complétez avec un SAE conforme
  • Vous cherchez un espace de travail collaboratif, sans contrainte juridique → Un Drive suffit
  • Vous êtes un grand groupe avec une gestion globale des contenus (web, print, archives, contrats, SAV…) → Envisagez un ECM

Déploiement d’un projet GED : étapes, erreurs à éviter et bonnes pratiques

Une approche projet structurée pour éviter l’échec

La mise en place d’une solution GED n’est pas qu’une affaire technique. C’est un projet transversal qui impacte les processus, les rôles, les habitudes et parfois même la culture d’entreprise. C’est pourquoi les échecs proviennent rarement de l’outil, mais bien d’un mauvais cadrage ou d’un manque d’adhésion des équipes.

Un projet GED réussi s’appuie sur une méthodologie rigoureuse, adaptée à la taille de l’organisation et à sa maturité numérique.

Les grandes étapes du déploiement

Voici le cheminement classique d’un projet GED, quel que soit le secteur d’activité :

  1. Audit des flux documentaires existants : identifier les types de documents, leur cycle de vie, les outils utilisés, les contraintes réglementaires.
  2. Définition des objectifs : gain de temps ? conformité ? centralisation ? accessibilité à distance ? réduction des coûts ?
  3. Choix de la solution : après rédaction d’un cahier des charges, comparaison des outils (SaaS, on-premise, modules spécifiques…).
  4. Pilotage du projet : constitution d’une équipe projet (DSI, métiers, direction…), choix d’un chef de projet ou d’un prestataire.
  5. Paramétrage de la solution : arborescence documentaire, gestion des droits, workflows, règles d’indexation.
  6. Migration des documents existants : traitement des archives, reprise des données, intégration éventuelle avec un SAE.
  7. Formation et conduite du changement : sessions ciblées par profil utilisateur, accompagnement individuel.
  8. Mise en production progressive : phase pilote, retour d’expérience, déploiement par service ou par cas d’usage.
Infographie, les étapes de mise en place d'une GED.

Les erreurs fréquentes à éviter

Malgré les promesses technologiques, certains écueils continuent de compromettre les projets de GED :

  • Sous-estimer la conduite du changement : la résistance des utilisateurs peut faire capoter même la meilleure solution.
  • Mal définir les objectifs initiaux : un cadrage flou mène à une GED mal exploitée.
  • Choisir une solution inadaptée : trop complexe, trop limitée, ou non évolutive.
  • Ignorer la gouvernance documentaire : absence de règles claires sur la propriété, la durée de conservation ou la nomenclature.
  • Oublier l’intégration avec l’existant : ERP, SIRH, outils comptables…

Les facteurs clés de succès

Voici la liste à puces stratégique de cette section :

  • Impliquer les utilisateurs métiers dès la phase d’expression des besoins
  • Choisir un outil évolutif, interopérable avec les logiciels déjà en place
  • Privilégier une approche modulaire : démarrer par un processus (RH, factures…) puis étendre
  • Nommer un référent GED interne, formé et disponible
  • Suivre des indicateurs de performance (temps de traitement, taux d’adoption, économies réalisées)
  • Prévoir un plan de formation continue, surtout en cas de montée en version ou de turnover

Des éditeurs comme Nexpublica, avec leur solution Business Document Unity, accompagnent leurs clients de A à Z sur ces dimensions : audit, intégration, conduite du changement, support post-déploiement. Ce modèle « clé en main » est particulièrement apprécié par les PME et les ETI.

Aspects juridiques, conformité et archivage probant

La GED, un enjeu réglementaire majeur

Adopter une GED ne consiste pas seulement à digitaliser des documents : c’est aussi se conformer à un cadre légal de plus en plus exigeant, notamment en matière de données personnelles, de valeur probante et d’obligations sectorielles (fiscalité, santé, droit du travail…).

Certaines entreprises l’ignorent encore, mais un document numérique ne vaut pas automatiquement preuve en cas de litige. Pour qu’un fichier PDF ait la même force juridique qu’un original papier signé, des conditions strictes doivent être réunies.

C’est pourquoi le volet juridique d’un projet GED ne peut être négligé. Il doit être anticipé dès la phase de conception du système documentaire.

Archivage probant : les critères de validité

L’archivage probant vise à garantir que les documents dématérialisés conservent une valeur légale équivalente à leurs équivalents papier. Cela repose sur trois piliers fondamentaux :

  1. Authenticité : pouvoir prouver l’origine du document, son intégrité et sa date de création.
  2. Intégrité : démontrer que le document n’a pas été modifié depuis son archivage.
  3. Lisibilité : garantir un accès compréhensible et utilisable, même dans 10 ou 20 ans.

Les solutions GED intégrant un SAE (Système d’Archivage Électronique) ou un module d’archivage probant doivent être conformes à la norme NF Z42-013, qui définit précisément ces exigences. D’autres normes internationales peuvent aussi s’appliquer, comme ISO 14641-1 ou eIDAS pour la signature électronique.

Signature électronique et preuve numérique

La signature électronique est une fonction essentielle d’une GED moderne. Elle permet de garantir l’identité du signataire et l’intégrité du document. Elle est juridiquement reconnue si elle respecte les exigences du règlement européen eIDAS, qui distingue :

  • la signature simple (niveau basique, mais pas toujours probant)
  • la signature avancée (liée à une identité vérifiée)
  • la signature qualifiée (équivalente à une signature manuscrite devant notaire)

De nombreuses solutions GED intègrent aujourd’hui un module de signature électronique certifié ou s’interfacent avec des tiers de confiance comme Yousign, Universign ou DocuSign.

Obligations spécifiques par secteur

Voici la liste à puces unique de cette section, consacrée aux exigences particulières selon les domaines d’activité :

  • Ressources humaines : archivage des bulletins de paie électroniques pendant 50 ans, conformément au Code du travail (article L3243-4)
  • Comptabilité et finance : conservation obligatoire de 10 ans pour les factures, relevés, bilans (article L123-22 du Code de commerce)
  • Santé : dossiers patients soumis au secret médical, conservation de 20 ans (article R1112-7 du Code de la santé publique)
  • Marchés publics : traçabilité et archivage à valeur probante des appels d’offres et décisions d’attribution
  • Banque/assurance : exigences strictes sur la traçabilité, l’horodatage et la gestion des consentements

L’absence de conformité sur ces points peut exposer l’entreprise à des litiges, à des sanctions administratives ou fiscales, voire à l’invalidité de documents en justice.

Conformité RGPD : un enjeu central

Toute GED qui stocke des données personnelles doit être conforme au Règlement général sur la protection des données (RGPD). Cela implique :

  • la possibilité de restreindre l’accès à certaines données
  • un système de journalisation des accès et des modifications
  • la traçabilité des suppressions (droit à l’oubli)
  • l’existence d’une politique de conservation et de purge automatique des documents

Certaines solutions, comme Business Document Unity, proposent une gestion fine des durées de conservation, avec alertes et automatisation, pour assurer une parfaite hygiène réglementaire.

Impact environnemental, sobriété numérique et RSE

Moins de papier, plus d’arbres : la promesse écologique de la GED

La dématérialisation des documents constitue un levier évident de réduction de l’empreinte écologique des entreprises. En remplaçant les impressions, les classeurs, les archives physiques, les courriers postaux, la GED permet de réduire drastiquement la consommation de papier, d’encre, d’énergie et d’espace physique.

Selon l’ADEME, un salarié français consomme entre 70 et 85 kg de papier par an. À l’échelle d’une entreprise de 100 personnes, cela représente entre 10 000 et 25 000 euros de dépenses annuelles uniquement pour le papier et les équipements associés. La GED permet une économie directe et immédiate sur ces postes budgétaires.

Certaines organisations vont plus loin, adoptant des politiques dites de “zéro papier” en combinant GED, signature électronique et facturation dématérialisée.

La sobriété numérique, un enjeu émergent

Mais attention : dématérialiser ne veut pas dire décarboner automatiquement. Le stockage numérique, les serveurs cloud, les échanges de fichiers consomment eux aussi des ressources (électricité, bande passante, refroidissement).

C’est pourquoi la sobriété numérique devient un critère clé dans le choix d’une solution GED. Il ne s’agit plus seulement de stocker efficacement, mais de le faire de manière responsable : en limitant les redondances, en purgeant les documents inutiles, en privilégiant des datacenters éco-responsables.

Certaines solutions comme Business Document Unity ou Zeendoc s’engagent dans une démarche de Green IT, via :

  • l’hébergement en datacenters français certifiés ISO 50001 ou HDS
  • la limitation du nombre de copies et doublons
  • une gestion automatisée de la durée de conservation
  • des rapports d’empreinte carbone numérique disponibles pour les entreprises clientes

GED et stratégie RSE : une convergence de plus en plus forte

De plus en plus d’entreprises intègrent la dématérialisation documentaire dans leur stratégie RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), au même titre que la mobilité durable ou les achats responsables.

Voici la liste à puces unique de cette section, qui récapitule les apports de la GED sur le plan RSE :

  • Réduction de la consommation de papier et des déchets physiques
  • Diminution des transports de documents et des impressions (baisse des émissions de CO₂ liées à la logistique)
  • Optimisation de l’espace de stockage (moins d’archives papier, moins de surfaces louées)
  • Traçabilité des actions et gouvernance documentaire (alignement avec les objectifs de durabilité et de transparence)
  • Sensibilisation des collaborateurs à une gestion plus responsable des ressources

L’inclusion de ces éléments dans les bilans RSE ou rapports extra-financiers devient un argument fort vis-à-vis des parties prenantes, des clients, et même des investisseurs.

Études de cas sectorielles et témoignages d’entreprises

Des usages concrets, dans tous les secteurs

La GED n’est pas réservée aux grandes entreprises ou à un domaine spécifique. Elle s’adapte à une multitude de contextes métiers, du BTP à la santé, en passant par les RH, la comptabilité ou le secteur public. Les éditeurs ont su développer des modules spécifiques par métier, et les intégrateurs proposent souvent un accompagnement adapté au secteur.

Voici quelques exemples d’utilisation sectorielle particulièrement représentatifs :

  • BTP : gestion des plans, suivi des chantiers, traçabilité des versions.
  • Médical : sécurisation des dossiers patients, respect du secret médical.
  • Banques et assurances : archivage légal, gestion des contrats clients, conformité réglementaire.
  • Cabinets comptables : dématérialisation des pièces comptables, gestion multi-dossiers.
  • RH : stockage sécurisé des fiches de paie, signature électronique des contrats de travail.
  • Secteur public : centralisation des documents administratifs, conformité avec les normes d’archivage probant.

Focus : Business Document Unity chez Nexpublica

Parmi les exemples de déploiement réussis en France, l’éditeur Nexpublica se distingue avec sa solution Business Document Unity.

Adoptée notamment par des collectivités locales et des organisations parapubliques, cette GED offre :

  • une interface intuitive adaptée aux utilisateurs non techniques
  • une gestion avancée des droits d’accès pour répondre aux exigences RGPD
  • un moteur d’indexation performant, capable de retrouver des documents en quelques secondes
  • une conformité complète avec les normes d’archivage à valeur probante

Un responsable de projet dans une collectivité cliente résume :

“Nous avons divisé par deux le temps passé à rechercher un document, tout en renforçant notre conformité aux exigences réglementaires. Business Document Unity a su s’adapter à nos contraintes métiers sans complexifier les usages.”

Ce cas client illustre à quel point une GED bien déployée peut améliorer la productivité, sécuriser les processus et valoriser les données existantes.

Des gains mesurés, des retours concrets

Voici une liste à puces unique, avec des cas réels et leurs bénéfices associés :

  • Cotecna France : digitalisation complète des processus documentaires, adoption fluide par les équipes → gain de temps significatif dès les premières semaines.
  • Une entreprise de sécurité (550 salariés) : 990 € économisés par mois grâce à la dématérialisation des fiches de paie et des envois postaux.
  • AZNETWORK : -40 % de temps passé sur la facturation → 3 jours gagnés par mois.
  • Foir’Fouille (Zeendoc) : réduction de 40 % du temps administratif.
  • Secteur public (mairie) : automatisation du classement des courriers, archivage conforme aux règles des Archives de France.

Ces témoignages montrent que les gains de productivité varient entre 30 % et 50 %, selon le secteur et le périmètre fonctionnel concerné.

Les conditions de réussite

Au-delà de la technologie, ces retours mettent en lumière plusieurs conditions indispensables à la réussite :

  • Une implication forte des métiers, notamment lors du paramétrage et des tests
  • Une solution bien adaptée au secteur, avec des modules métiers prêts à l’emploi
  • Un accompagnement sérieux sur le plan technique et humain (support, formation)
  • Une logique de déploiement progressif, par processus ou par service

Checklist d’audit et critères pour bien choisir sa GED

Un choix stratégique, pas seulement technique

Choisir une solution de GED ne se limite pas à comparer des fonctionnalités sur une fiche produit. Il s’agit d’un choix stratégique qui engage l’entreprise sur plusieurs années, impacte les pratiques internes, la gouvernance documentaire, la sécurité des données et la conformité légale.

Le marché propose une offre pléthorique, allant des outils généralistes low-cost à des plateformes GED robustes intégrées dans un écosystème métier (ERP, SIRH, etc.). D’où l’importance de poser les bonnes questions en amont.

Les axes d’analyse incontournables

Voici la checklist pratique à parcourir avant toute décision :

  • Besoins fonctionnels : quelles typologies de documents devez-vous gérer ? Faut-il de la signature électronique ? Des workflows complexes ? Un accès mobile ?
  • Volume documentaire : combien de documents et d’utilisateurs à intégrer ? Quelle capacité de croissance ?
  • Conformité et sécurité : la solution est-elle conforme RGPD ? Intègre-t-elle un système d’archivage probant ? Est-elle certifiée ISO/NF ?
  • Interopérabilité : peut-elle s’interfacer facilement avec vos outils existants (ERP, CRM, SIRH, compta) ?
  • Ergonomie et adoption : l’interface est-elle simple ? L’adoption est-elle rapide pour les non-technophiles ?
  • Accompagnement : l’éditeur ou l’intégrateur propose-t-il une vraie conduite du changement, un support, une formation ?
  • Tarification et modèle économique : coûts d’abonnement ? coûts de maintenance ? licences à vie ? frais cachés ?
  • Souveraineté des données : où sont stockées les données ? S’agit-il d’un cloud souverain, certifié HDS ou ISO 27001 ?
  • Engagement RSE et sobriété numérique : l’éditeur publie-t-il un bilan carbone ? Sa solution limite-t-elle les doublons, les données mortes ?
  • Évolutivité et roadmap produit : la GED est-elle régulièrement mise à jour ? Des modules complémentaires sont-ils prévus (facturation électronique, signature qualifiée, IA documentaire…) ?

Comparer avec méthode : créer sa propre matrice de décision

Pour faciliter le choix, il est conseillé de créer une matrice comparative personnalisée, avec des pondérations selon vos priorités (sécurité, prix, mobilité, conformité…). Chaque solution (DocuWare, Zeendoc, M-Files, Business Document Unity, Youdoc, etc.) peut être notée sur ces critères.

Des plateformes comme Appvizer, Why.eu ou Comparatif-GED.fr proposent des grilles d’analyse prêtes à l’emploi. Vous pouvez également demander une démonstration personnalisée et solliciter un POC (proof of concept) sur un processus test.

Les outils les plus pertinents aujourd’hui (comme Business Document Unity) mettent l’accent sur :

  • une interface intuitive
  • une forte interopérabilité
  • des garanties de conformité juridique et technique
  • une logique modulaire adaptée à la croissance de l’entreprise

Conclusion : la GED, bien plus qu’un outil documentaire

Mettre en place une GED ne revient pas simplement à numériser des documents. C’est poser les bases d’une gestion de l’information plus agile, plus sécurisée, plus conforme, et souvent, plus responsable.

Derrière la dimension technique se cachent des enjeux humains, financiers, organisationnels et réglementaires. Une GED bien choisie peut :

  • réduire de 30 à 50 % le temps passé sur les tâches administratives
  • générer un retour sur investissement dès les premiers mois
  • améliorer la traçabilité et la conformité de vos processus
  • accompagner vos engagements RSE en diminuant l’empreinte papier

Mais encore faut-il choisir la bonne solution, bien l’intégrer, former les utilisateurs et inscrire la démarche dans une logique de gouvernance documentaire globale.

Les meilleurs outils du marché — à commencer par Business Document Unity, Zeendoc, DocuWare ou M-Files — offrent désormais des interfaces intuitives, une forte interopérabilité et une conformité complète avec les normes actuelles (RGPD, eIDAS, NF Z42-013…).

En 2025, la GED n’est plus une option. C’est un accélérateur de transformation numérique, un garant de résilience documentaire, et un vecteur de performance globale, y compris dans les PME.

Plutôt que de subir la complexité croissante des obligations documentaires, il est temps de reprendre la main. Et de faire de la gestion documentaire un levier stratégique, à la fois sobre, intelligent… et rentable.