L’essentiel à retenir : Yann LeCun s’allie à Alexandre Lebrun pour créer Advanced Machine Intelligence (AMI), défiant les modèles de langage actuels par le développement de « world models ». Visant une levée de fonds de 500 millions d’euros pour une valorisation de 3 milliards, ce projet entend doter l’intelligence artificielle d’une compréhension physique et spatiale du monde jusqu’ici manquante.
Alors que les monopoles américains verrouillent le marché de l’intelligence artificielle, une alternative européenne d’envergure émerge enfin pour contester cette hégémonie. L’association inattendue alexandre lebrun ami concrétise la nouvelle ambition de Yann LeCun, forte d’une levée de fonds visée de 500 millions d’euros. Ce rapport analyse comment cette structure compte imposer ses propres standards technologiques face aux modèles de langage dominants.
- Un nouveau duo pour défier les géants de l’IA
- Alexandre Lebrun, le bras armé de l’opération
- La vision d’AMI : une rupture avec les modèles actuels

Un nouveau duo pour défier les géants de l’IA
AMI, le projet post-Meta de Yann LeCun
C’est l’émergence d’une nouvelle puissance : Advanced Machine Intelligence (AMI). Son fondateur, Yann LeCun, quitte son piédestal chez Meta pour s’imposer, fidèle à sa réputation de « parrain de l’IA moderne ».
L’information a filtré via le Financial Times ce jeudi 18 décembre. Le nom choisi, AMI, résonne comme une critique acerbe des discours alarmistes actuels sur l’IA, une posture que LeCun a toujours défendue avec vigueur face aux prophètes de l’apocalypse.
Pour mener la barque, le recrutement d’Alexandre Lebrun chez AMI en tant que directeur général.
Des ambitions financières colossales
Les chiffres annoncés donnent le tournis : l’objectif est une levée de fonds de 500 millions d’euros. Une ambition titanesque pour une structure européenne, signalant une volonté de rivaliser immédiatement avec les géants.
Cette démesure s’illustre par une valorisation cible d’environ 3 milliards d’euros. Avant même son lancement officiel, le projet s’installe comme un poids lourd incontournable.
| Projet | Advanced Machine Intelligence (AMI) |
| Fondateur | Yann LeCun (ex-directeur IA chez Meta) |
| Directeur Général | Alexandre Lebrun (cofondateur de Nabla) |
| Objectif de levée de fonds | 500 millions d’euros |
| Valorisation visée | Environ 3 milliards d’euros |
Alexandre Lebrun, le bras armé de l’opération
Un entrepreneur en série à la tête d’AMI
Alexandre Lebrun ne sort pas de nulle part, c’est une véritable figure de la tech française. Il a cofondé sa dernière entreprise, Nabla, en 2018.
Cette société développe un assistant IA destiné aux professionnels de santé. Elle se spécialise notamment dans la rédaction automatisée de comptes rendus médicaux.
Voici les faits marquants de son parcours :
- Diplômé de Polytechnique et Télécom Paris.
- Cofondateur et ancien DG de Nabla (IA pour la santé).
- Cofondateur de Wit.ai (reconnaissance vocale).
- Ancien de Facebook (Meta) dans la Silicon Valley.
Un profil façonné par la Silicon Valley et Meta
Il faut mettre en lumière son expérience significative chez Facebook. Lebrun et LeCun se connaissent déjà pour avoir collaboré au sein du géant américain. Ce recrutement ne doit rien au hasard, le duo Alexandre Lebrun AMI est logique.
Rappelons son succès avec Wit.ai, une start-up de reconnaissance vocale. Elle avait été rachetée par Facebook, preuve de sa valeur. Cette expérience est un atout majeur pour AMI.
Ce profil, à la fois entrepreneur et familier des grandes structures de l’IA, en fait le candidat parfait pour structurer et développer AMI.
La vision d’AMI : une rupture avec les modèles actuels
Mais au-delà des hommes et des chiffres, que veut vraiment faire AMI ? La réponse se trouve dans une vision technologique qui prend le contre-pied.
Contre les LLM, les « world models »
Yann LeCun ne compte pas simplement cloner ChatGPT ni suivre la meute des générateurs de texte. Son ambition avec AMI est radicalement différente : il s’agit de bâtir des « world models », une architecture qui s’éloigne des standards actuels.
Oubliez l’apprentissage par le texte seul. Ces systèmes doivent appréhender le monde physique via des données visuelles et spatiales, un peu comme le ferait un cerveau humain. L’enjeu est de doter la machine de capacités réelles de raisonnement et de planification.
C’est une critique frontale des grands modèles de langage (LLM) qui saturent le marché sans véritablement comprendre ce qu’ils racontent.
Un pari audacieux dans un contexte tendu
Ce lancement intervient alors que l’économie montre des signes de fébrilité. Tandis que les prévisions sur le chômage pour 2025 en France incitent à la retenue, le secteur de l’IA continue d’aspirer des capitaux massifs, frôlant l’indécence pour certains observateurs.
Le projet ne part pas d’une feuille blanche, s’appuyant sur un partenariat de recherche solide entre AMI et Nabla. Cette alliance stratégique démontre une volonté de bâtir un écosystème cohérent et de ne pas repartir de zéro.
AMI entend bousculer la Silicon Valley, tout comme de nouveaux acteurs tels que Wero dans le paiement tentent de redéfinir les règles d’un jeu que l’on croyait figé.
L’émergence d’AMI, portée par l’alliance stratégique entre Yann LeCun et Alexandre Lebrun, dépasse la simple ambition financière pour proposer une véritable rupture technologique. En misant sur les « world models » contre la domination actuelle des LLM, ce projet audacieux tente de redéfinir les standards de l’intelligence artificielle, espérant ainsi briser l’hégémonie des modèles établis.



