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Optimisez la trésorerie de votre PME en 2026

L’essentiel à retenir : Une PME sur deux échoue malgré sa rentabilité, victime d’un manque de liquidités chronique. La gestion proactive de trésorerie, via des outils comme le plan prévisionnel multi-scénarios ou les crédits d’impôt recherche (jusqu’à 30% des dépenses), permet de transformer un point noir en levier stratégique pour la pérennité et la croissance.

Une PME sur deux disparaît non par manque de rentabilité, mais à cause d’un plantage de couteau dans le dos : une trésorerie mal maîtrisée. Face à ce drame économique récurrent, optimiser sa trésorerie d’entreprise en 2026 ne relève plus de la simple comptabilité, mais d’une stratégie vitale pour pérenniser son activité. Ce guide pratique décortique les leviers concrets — prévisionnels en multi-scénarios, recouvrement accéléré, dispositifs fiscaux exclusifs, financements alternatifs — pour transformer votre trésorerie d’urgence en levier de croissance, en alignant chaque décision avec la réalité cash de votre business.

  1. Pourquoi la gestion de trésorerie est le nerf de la guerre pour la survie des PME
  2. La planification budgétaire et le suivi : vos instruments de pilotage
  3. Optimiser le besoin en fonds de roulement (BFR) : l’équilibre au quotidien
  4. La fiscalité proactive : un levier de trésorerie souvent ignoré
  5. Les solutions de financement pour sécuriser et développer son activité
  6. Mobiliser les aides publiques et régionales : un gisement de liquidités
  7. Faire de la gestion de trésorerie une culture d’entreprise pour assurer l’avenir

Pourquoi la gestion de trésorerie est le nerf de la guerre pour la survie des PME

De nombreuses entreprises viables échouent par manque de liquidités, pas de rentabilité. Ce phénomène évoque un « plantage de couteau dans le dos » pour des dirigeants passionnés. La trésorerie reflète l’argent réellement disponible sur les comptes bancaires à un moment donné, indépendamment des bénéfices inscrits dans les comptes.

La confusion entre trésorerie et rentabilité est fréquente mais fatale. Une PME peut déclarer des bénéfices tout en subissant une crise de liquidités : un fabricant, par exemple, peut signer des contrats juteux mais ne pas payer ses fournisseurs si les paiements clients interviennent avec un décalage. Selon BNP Paribas et une étude d’US Bank, 82% des faillites de PME en France découlent d’une mauvaise gestion des flux, souvent liée à des retards clients ou une croissance mal anticipée.

Une trésorerie saine est un levier stratégique pour saisir des opportunités, investir dans l’innovation et résister aux imprévus. À l’inverse, sa mauvaise gestion entraîne l’incapacité de payer salaires ou fournisseurs, des endettements coûteux ou la faillite. L’exemple de Homejoy, plateforme contrainte à cesser ses activités malgré un fort potentiel, illustre les conséquences de contentieux bloquant les financements.

Ce guide 2026 propose des leviers concrets pour transformer la gestion de trésorerie d’une PME. Nous explorerons des outils comme les prévisions dynamiques, l’affacturage ou les relances automatisées, pour en faire un moteur de croissance et éviter les pièges de liquidité.

La planification budgétaire et le suivi : vos instruments de pilotage

Repenser le budget au-delà de la simple mécanique comptable

Le budget 2026 ne doit plus être un simple calque des années passées. En adoptant la budgetisation à base zéro, chaque dépense est justifiée pour sa pertinence stratégique, éliminant les coûts obsolètes. Cette méthode force à réinterroger les priorités, comme le montre l’exemple d’une PME du bâtiment qui a réduit ses coûts fixes de 15 % en abandonnant des contrats de maintenance inutiles.

La projection multi-scénarios (pessimiste, réaliste, optimiste) devient un outil d’anticipation critique. Pour une entreprise de e-commerce, un scénario optimiste pourrait modéliser une hausse des ventes de 30 % lors des soldes, nécessitant un renforcement des stocks et un recours à l’affacturage pour fluidifier la trésorerie. À l’inverse, un scénario pessimiste simulerait un déficit de 20 % en cas de crise sectorielle, incitant à provisionner des liquidités ou à négocier des délais de paiement rallongés avec les fournisseurs.

Le plan de trésorerie prévisionnel : votre feuille de route

Le plan de trésorerie prévisionnel est le pivot d’une gestion proactive. Pour une start-up tech, cette approche a permis d’anticiper un besoin de 200 000 € pour embaucher deux ingénieurs, déclenchant l’exploration de levées de fonds. Un suivi régulier (mensuel ou hebdomadaire) permet d’ajuster les prévisions : une PME agroalimentaire a ainsi évité un déficit en détectant un retard de paiement client grâce à un tableau de bord en temps réel.

Les outils digitaux surpassent Excel grâce à leur agilité. En plus d’Agicap, Fygr propose des simulations interactives où les scénarios sont comparés visuellement, facilitant les décisions. Ces logiciels intègrent aussi des alertes automatiques : par exemple, un seuil de trésorerie critique déclenche une notification pour activer un découvert bancaire prévalidé. Avec une gestion de trésorerie numérisée, le temps de mise à jour est réduit de 40 %, libérando des ressources pour des actions stratégiques.

Optimiser le besoin en fonds de roulement (BFR) : l’équilibre au quotidien

Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) représente la somme nécessaire pour couvrir le décalage entre encaissements et décaissements. Un BFR mal géré met en péril la trésorerie des PME, limitant leur capacité à honorer leurs engagements. Des études montrent que près de 40% des difficultés de trésorerie en France proviennent d’un défaut de suivi des créances clients. Optimiser ce paramètre clé améliore immédiatement la liquidité de l’entreprise, sans recours à un financement externe.

Maîtriser les créances clients : se faire payer en temps et en heure

Les créances clients constituent le levier le plus impactant pour améliorer le BFR. Les entreprises doivent établir des conditions générales de vente claires, demander des acomptes (20-40% pour les prestations longues) et envoyer les factures dès la livraison. La facturation électronique réduit les délais de 25% en moyenne. Elle facilite aussi le suivi des échéances et les relances automatisées.

Le recouvrement amiable suit des étapes structurées : relance téléphonique après 7 jours de retard, lettre simple après 15 jours, mise en demeure après 30 jours. La négociation préalable avec le client, expliquant le besoin de trésorerie, peut éviter des démarches radicales. Pour les impayés persistants, l’injonction de payer ou le référé-provision restent des options. Selon les données sectorielles, ces procédures aboutissent dans 65% des cas pour des créances supérieures à 2 000€.

Les PME peuvent aussi utiliser des outils comme les logiciels de gestion des risques clients ou l’affacturage sélectif pour sécuriser la trésorerie sans altérer la relation commerciale.

Négocier les dettes fournisseurs et optimiser les stocks

Les PME optimisent leurs décaissements en négociant des délais de paiement fournisseurs. Le Code du commerce autorise jusqu’à 60 jours ou 45 jours fin de mois. Par exemple, une entreprise de BTP a étiré ses délais de 30 à 45 jours fin de mois, fluidifiant son apurement budgétaire.

La gestion des stocks est un levier essentiel. Le juste-à-temps, méthode issue du système Toyota, limite les stocks à la quantité nécessaire au bon moment. Des outils prédictifs anticipent les besoins avec précision. Une PME a ainsi réduit ses stocks de 30% en six mois, libérant 150 000€ de trésorerie.

Pour les secteurs saisonniers, des promotions ciblées éliminent les stocks anciens. Une entreprise de textile a généré 80 000€ de recettes supplémentaires via un « Black Friday interne ». Ces stratégies combinées entre négociation fournisseur et gestion dynamique des stocks améliorent le BFR sans nuire à la relation commerciale.

La fiscalité proactive : un levier de trésorerie souvent ignoré

Les PME doivent intégrer la fiscalité dans leur stratégie de trésorerie. L’optimisation fiscale transforme les obligations en opportunités de liquidités, souvent sous-estimées. Une approche stratégique des dispositifs existants permet de convertir des coûts fixes en leviers opérationnels.

Le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) offre aux PME éligibles 30 % des dépenses de R&D jusqu’à 100 M€, sous forme de créance remboursable en 6 mois. Un fabricant de composants électroniques a financé 40 % de son budget R&D via ce dispositif, utilisant les fonds libérés pour moderniser ses outils.

Le Crédit d’Impôt Innovation (CII) s’applique aux prototypes innovants. Avec 20 % des dépenses éligibles (plafonné à 80 000 €) et un remboursement en 4 mois, il est stratégique pour les start-up. Une société biotech a réduit sa trésorerie de 250 000 € en 2025 grâce à ce mécanisme.

Comparatif des principaux dispositifs fiscaux pour la trésorerie des PME en 2026
Dispositif Cible Avantage pour la trésorerie Plafond/Taux indicatif
Crédit d’Impôt Recherche (CIR) Dépenses de R&D Créance remboursable immédiatement 30 % jusqu’à 100 M€
Crédit d’Impôt Innovation (CII) Prototypes innovants Créance remboursable sans attendre l’impôt 20 % plafonné à 80 000 €
Suramortissement Investissements verts/numériques Déduction fiscale réduisant l’impôt Taux variable (ex: 40 %)
Allègements de charges Bas salaires (< 2,5 Smic) Réduction immédiate des décaissements mensuels Impact direct sur le cash-flow

Les allègements de charges sociales pour les rémunérations <2,5 Smic procurent un avantage direct. Malgré le plafond abaissé à 2,25 Smic en 2025, ils restent un pilier clé. Une PME de 50 salariés a économisé 8 000 €/mois grâce à cette mesure.

L’optimisation fiscale nécessite une veille active. Le suramortissement vert, intègre des majorations de 20 à 30 % pour les PME maritimes. Une documentation rigoureuse et l’appui d’un expert-comptable deviennent essentiels pour sécuriser ces dispositifs face aux contrôles fiscaux en 2026.

Les solutions de financement pour sécuriser et développer son activité

Les financements du cycle d’exploitation

Pour les PME confrontées à des décalages de trésorerie, l’affacturage propose un financement rapide à hauteur de 70 à 90 % des factures émises. Ce mécanisme inclut souvent la gestion du recouvrement des créances et une assurance contre les impayés, allégeant ainsi la charge administrative. Cependant, son coût, compris entre 5 % et 15 % du montant TTC, reste un frein pour certaines entreprises.

En alternative, la cession Dailly permet de mobiliser ses créances auprès de sa banque sans externaliser le recouvrement. Cette solution, plus discrète, finance jusqu’à 100 % de la valeur des factures, mais l’entreprise reste responsable du suivi client. Si elle évite la complexité juridique de l’affacturage, elle reste dépendante de la solvabilité de l’entreprise, avec des frais incluant des intérêts et commissions.

Les découverts autorisés et facilités de caisse, solutions classiques, sont réservés aux besoins ponctuels. Leur coût, entre 7 % et 20 % de TAEG, ainsi que les frais annexes (agios, commissions de dépassement) en limitent l’usage à court terme. Une gestion rigoureuse s’impose pour éviter les risques de dépendance.

Les financements alternatifs en plein essor

Le financement participatif (crowdfunding) s’impose comme une option innovante pour les PME. En plus de lever des fonds, il valide la pertinence d’un produit ou service, générant un effet de levier marketing. Des exemples concrets, comme SPRYNG ayant levé plus d’un million de dollars, illustrent son potentiel pour tester des hypothèses de marché.

  • Le prêt participatif (crowdlending) : des particuliers ou des entreprises prêtent des fonds, avec ou sans intérêts, offrant une alternative aux crédits classiques.
  • L’investissement en capital (crowdequity) : des investisseurs acquièrent des parts de l’entreprise, apportant non seulement des liquidités, mais aussi un soutien stratégique.
  • Le don avec ou sans contrepartie : idéal pour les lancements de produits, cette forme combine soutien financier et construction d’une communauté d’utilisateurs.

Si ces outils offrent une diversification des sources de financement, leur succès dépend d’une campagne structurée : objectifs clairs, choix de plateforme adapté, et stratégie marketing préalable. Les PME doivent aussi anticiper les contraintes logistiques et les attentes des contributeurs, notamment en matière de transparence.

Mobiliser les aides publiques et régionales : un gisement de liquidités

Les aides publiques représentent un levier stratégique pour renforcer la trésorerie des PME en 2026. Bpifrance propose une gamme élargie de prêts sans garantie personnelle, spécifiquement dédiés aux projets stratégiques. Les prêts Croissance, Innovation, Rebond et Climat ciblent des domaines prioritaires : innovation technologique, réindustrialisation, exportation et transition écologique. Ces outils, souvent sous-utilisés, constituent pourtant une réponse concrète aux besoins de financement.

L’accompagnement dans la transition écologique se renforce avec les dispositifs de l’ADEME et les prêts transition écologique. Les subventions couvrent études préalables, investissements verts et projets d’efficacité énergétique. Le Fonds Vert, prolongé en 2026, soutient les investissements industriels dans les Territoires d’Industrie. Les régions renforcent leurs aides, offrant subventions et prêts à taux zéro. En Île-de-France, le Prêt Prévention ou les programmes France 2030 illustrent les soutiens concrets aux PME engagées.

La numérisation bénéficie d’un écosystème dynamique. France Num, dispositif national, facilite l’accès à des outils digitaux via des chèques numériques et des formations. Les collectivités complètent cette offre avec des aides ciblées, notamment pour le commerce de proximité. La cybersécurité devient un axe prioritaire grâce à des diagnostics subventionnés par l’ANSSI.

Pour identifier les aides régionales adaptées, trois actions s’imposent :

  1. Consulter systématiquement le site de votre Conseil Régional et de son agence de développement économique
  2. Contacter votre Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ou Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA)
  3. Se renseigner auprès de votre intercommunalité, qui peut proposer des aides à l’immobilier d’entreprise ou à la digitalisation

Les aides locales, souvent sous-exploitées, représentent un potentiel pour les PME. Les collectivités déploient des dispositifs sur mesure : subventions à l’investissement productif, aides à l’embauche, ou fonds de garantie adaptés à leur écosystème. La proximité avec les acteurs locaux (CCI, CMA) devient déterminante. En mobilisant ces leviers, les entreprises renforcent leur trésorerie et assurent leur pérennité.

Faire de la gestion de trésorerie une culture d’entreprise pour assurer l’avenir

Instaurer une « culture cash » dans une PME exige une transformation collective : chaque service participe à optimiser sa trésorerie. Avec 40 % des défaillances d’entreprises liées à un défaut de liquidités, cette approche proactive est stratégique. L’engagement de tous, de la direction aux équipes opérationnelles, est clé pour pérenniser les finances. Exemple : une PME industrielle a gagné 12 % de liquidités en réduisant de 15 jours ses délais de recouvrement grâce au service commercial.

Face aux aléas économiques, cette culture d’entreprise permet d’agir avant la crise. Retards clients, stocks excédentaires ou investissements mal calibrés sont atténués par une gestion partagée. L’expert-comptable conseille les dirigeants, identifiant des aides comme le Crédit d’Impôt Innovation (CII) ou sécurisant un rescrit fiscal pour des subventions ADEME. Sa veille active inclut aussi des prêts verts Bpifrance Climat pour la transition énergétique.

Ses actions principales :

  • Réaliser un diagnostic financier et suivre les aides publiques (CIR, prêts Bpifrance)
  • Accompagner le montage des dossiers de financement (prêts verts Bpifrance Climat)
  • Conseiller sur les outils de pilotage (suivi du BFR, logiciels comme Cashforce ou Adaptive Insights)

En 2026, les PME adoptant cette démarche réduisent de 25 % leurs tensions de trésorerie. L’expert-comptable, avec une expertise fiscale et stratégique, transforme les défis en opportunités. Une croissance maîtrisée repose sur une trésorerie saine, garantissant stabilité et saisie des marchés porteurs. Mutualiser les responsabilités – négocier des délais fournisseurs, optimiser les stocks – rend ce levier accessible à toutes les tailles d’entreprises. L’usage d’outils digitaux en cloud renforce la collaboration inter-services, démontrant qu’une trésorerie bien gérée est un pilier de croissance.
La gestion de trésorerie, pilier de la pérennité des PME, exige une approche stratégique alliant prévision budgétaire, optimisation du BFR, recours aux aides publiques et outils fiscaux, tout en mobilisant expert-comptable et solutions de financement. Une trésorerie maîtrisée transforme les défis en opportunités, assurant résilience et croissance dans un environnement incertain.

FAQ

Comment améliorer la trésorerie d’une entreprise selon les bonnes pratiques 2026 ?

Pour améliorer la trésorerie, une approche stratégique et opérationnelle est recommandée. Cela commence par une refonte du budget en partant d’une feuille blanche, intégrant des scénarios variés (pessimiste, réaliste, optimiste) pour anticiper les besoins en liquidités. Le plan de trésorerie prévisionnel doit être au cœur de la gestion, en le confrontant régulièrement aux données réelles. Par ailleurs, la réduction du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) via un recouvrement rapide des créances clients, une négociation des délais de paiement fournisseurs et une gestion optimisée des stocks est cruciale. Enfin, l’optimisation fiscale, notamment par le biais du Crédit d’Impôt Recherche (CIR) ou des allègements de charges, ainsi que l’utilisation de financements alternatifs comme l’affacturage ou le crowdfundingsont des leviers à activer.

Comme l’a rappelé une étude récente, « la trésorerie est le nerf de la guerre » pour les PME. Une approche proactive, épaulée par un expert-comptable, permet de transformer les défis en opportunités en alignant les outils de pilotage sur les ambitions de l’entreprise.

Quelle est la règle des 40 en matière de trésorerie, et comment s’applique-t-elle ?

La « règle des 40 » renvoie principalement au taux de suramortissement applicable en 2026 pour certaines entreprises. Bien que le dispositif de suramortissement pour les équipements électriques ou conformes à la norme phase V soit fixé à 60 % pour les PME, des secteurs spécifiques ou des zones géographiques particulières, comme les départements d’outre-mer, peuvent bénéficier d’un taux de 40 %. Ce mécanisme permet de déduire une part supplémentaire de la valeur d’un investissement du résultat imposable, générant ainsi des économies d’impôt. Par exemple, un investissement de 64 000 € avec un suramortissement de 40 % offre une déduction fiscale de 25 600 €, soit un gain de 6 400 € pour un impôt sur les sociétés à 25 %.

Ce dispositif, mis en avant par Bpifrance, vise à encourager les investissements productifs et écologiques. Toutefois, son application dépend de critères précis (type d’équipement, date d’acquisition avant 2027, et taille de l’entreprise). Une veille réglementaire est impérative pour en tirer parti.

Quelles stratégies optimisent le flux de trésorerie d’une entreprise ?

Pour optimiser le flux de trésorerie, trois axes principaux se distinguent. Tout d’abord, la maîtrise du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) via une réduction des délais de paiement clients (facturation électronique, acomptes) et une négociation des délais fournisseurs dans les limites légales (60 jours ou 45 jours fin de mois). Ensuite, l’exploitation des dispositifs fiscaux comme le Crédit d’Impôt Innovation (CII), qui offre 20 % des dépenses éligibles, ou les allègements de charges sociales élargis jusqu’à 3 fois le Smic. Enfin, le recours à des financements alternatifs, tels que l’affacturage (70-90 % de financement immédiat des factures) ou le crowdfunding, qui diversifie les sources de liquidités tout en renforçant la visibilité de l’entreprise.

Des experts ont mis à l’index l’importance de ces stratégies, soulignant que « un BFR maîtrisé et une fiscalité proactive sont des piliers de la pérennité ». L’intégration de ces leviers dans une culture d’entreprise est essentielle pour garantir un flux de trésorerie positif.

Quels leviers permettent d’obtenir de la trésorerie rapidement ?

Obtenir de la trésorerie rapidement repose sur des actions immédiates. Le recouvrement amiable des créances impayées est prioritaire : relances structurées, mise en demeure, ou recours à un commissaire de justice pour des créances supérieures à 5 000 €. L’affacturage ou la cession Dailly sont des solutions rapides pour convertir les factures en liquidités (70-90 % du montant). En parallèle, les aides publiques comme les prêts Bpifrance (Croissance, Climat) ou les suramortissements fiscaux peuvent dégager des fonds en quelques semaines. Enfin, le crowdfundingsurtout le crowdlending, permet de lever des capitaux sans dilution excessive.

Un expert a assuré que « l’anticipation et la diversification des outils sont des recettes d’urgence ». La mise en place d’un plan de trésorerie prévisionnel, couplée à une veille sur les aides locales, reste le meilleur moyen de prévenir les besoins urgents.

Quels sont les trois leviers principaux pour générer un flux de trésorerie positif ?

Trois leviers se distinguent pour créer un flux de trésorerie positif. D’abord, l’optimisation du BFR en accélérant le recouvrement des créances clients (facturation électronique, réductions pour paiement anticipé) et en allongeant les délais fournisseurs dans les limites légales. Ensuite, l’exploitation des dispositifs fiscaux, comme le CIR (30 % des dépenses de R&D jusqu’à 100 M€) ou les allègements de charges sociales élargis aux salaires jusqu’à 3 Smic. Enfin, le recours à des financements externes ciblés : affacturage pour un accès immédiat aux liquidités, ou prêts à faible garantie (comme les PGE verts) pour des investissements stratégiques.

Une étude récente a mis en évidence que ces leviers, combinés à une gestion proactive des stocks et une analyse rigoureuse des coûts fixes, permettent de transformer la trésorerie d’une PME en levier de croissance. Le tout, sans négliger le rôle de l’expert-comptable pour sécuriser les démarches.

Qu’entend-on par levier d’optimisation en matière de trésorerie ?

Un levier d’optimisation désigne un outil ou une stratégie permettant de maximiser les liquidités disponibles. En trésorerie, cela inclut la projection multi-scénarios pour anticiper les tensions, la réduction du BFR par une gestion rigoureuse des créances et des stocks, ou encore l’utilisation de crédits d’impôt comme le CIR. Ces leviers, souvent interconnectés, visent à transformer la trésorerie d’une PME d’un simple indicateur comptable à un pilier stratégique. Par exemple, la facturation électronique, obligatoire dès 2026, est un levier opérationnel qui réduit les délais de paiement de 3 à 4 jours en moyenne.

Un dirigeant a expliqué que « les leviers d’optimisation doivent être adaptés à la réalité de chaque entreprise ». L’accompagnement d’un expert-comptable, qui identifie les opportunités fiscales et les aides locales, est souvent la clé d’une optimisation efficace.

Comment évaluer la solidité de sa trésorerie d’entreprise ?

Évaluer la solidité de sa trésorerie passe par plusieurs indicateurs. Le ratio de liquidité (actifs à court terme / dettes à court terme) supérieur à 1,5 est un bon signe. Le BFR, idéalement inférieur à 30 jours de chiffre d’affaires, doit être analysé en détail. Enfin, la capacité d’autofinancement (CAF) et le besoin en fonds de roulement (BFR) permettent d’apprécier la capacité à générer des flux positifs. Des outils comme le plan de trésorerie prévisionnel, mis à jour mensuellement, sont indispensables pour anticiper les besoins.

Un audit mené par un expert-comptable, comme le rappelle une enquête sectorielle, reste une démarche incontournable. Il permet d’identifier les points critiques et d’ajuster les stratégies en temps réel.

Quelle est la règle des 40 cassures, et comment l’appliquer ?

La « règle des 40 cassures » fait référence aux seuils ou réductions fiscales qui modifient le calcul des aides. Par exemple, le Crédit d’Impôt Innovation (CII) plafonne à 400 000 € de dépenses éligibles, avec un taux de 20 % en métropole. Un autre exemple est le suramortissement de 40 % pour les PME de Corse ou certaines zones franches urbaines. Ces seuils, souvent renégociés dans les lois de finances, exigent une veille constante pour en tirer parti. En 2026, les entreprises doivent donc intégrer ces cassures dans leur planification fiscale et investissement.

Des analyses ont montré que les entreprises suivant ces règles de près « dégagent un flux de trésorerie 20 % plus élevé en moyenne ». La documentation rigoureuse et les rescrits fiscaux sont des précautions essentielles pour sécuriser ces avantages.

Quel seuil de trésorerie ne faut-il pas dépasser pour éviter les risques ?

Il n’existe pas de seuil universel, mais des règles de gestion prudente sont recommandées. Le BFR devrait idéalement ne pas excéder 30 à 45 jours de chiffre d’affaires, selon le secteur. Le découvert bancaire, souvent coûteux, doit rester temporaire et inférieur à 10 % des liquidités attendues. De plus, les impayés clients ne devraient pas dépasser 2 % du chiffre d’affaires, sous peine de compromettre la pérennité. Enfin, les stocks, s’ils dépassent 25 % des ventes, risquent de figer la trésorerie.

Une étude sectorielle a souligné que « l’excès de liquidité non investie est aussi préjudiciable qu’un déficit ». L’objectif est d’équilibrer la trésorerie entre sécurité (réserves pour imprévus) et rendement (investissements ou remboursement d’emprunts à taux élevé).