Avec un printemps 2025 parmi les plus chauds depuis 1900, et des pics proches de 37 °C dès fin mai, la question de la canicule au travail n’est plus théorique. Dès le 1er juillet, une réforme historique s’impose aux employeurs.
☀️ Une réforme inédite face à un climat déréglé
Le décret n° 2025‑482, publié le 1er juin, impose dès juillet de nouvelles obligations pour protéger les salariés contre les fortes chaleurs. Un contexte brûlant : selon Météo‑France, la température moyenne nationale a atteint 30,5 °C le 30 mai, un record pour la saison. À Sabres (Landes), on a frôlé les 36,4 °C .
Ce décret impose désormais aux employeurs d’intégrer la chaleur comme risque professionnel : mise à jour du DUERP, aménagement des horaires, distribution de 3 L d’eau fraîche par jour, équipements adaptés et formation des salariés. Les niveaux de vigilance météo (jaune, orange, rouge) deviennent des déclencheurs d’actions concrètes.
🛠️ Travail, BTP, agriculture : tous concernés
Dans le BTP, les périodes de vigilance orange ou rouge ouvrent droit au chômage intempéries, partiellement indemnisé par la CIBTP. C’est une reconnaissance forte que travailler devient impossible sous 38 °C au soleil.
L’inspection du travail aura la main plus lourde : en 2024, 1 500 contrôles ont déjà visé BTP, agriculture et restauration. Désormais, une mise en demeure sous huit jours sera possible pour non‑conformité. Toutes les entreprises, y compris agricoles et forestières, sont concernées.
🌍 Et si la chaleur changeait notre façon de travailler ?
Cette réforme marque un tournant. Elle ne protège pas seulement la santé : elle pousse aussi à réinventer l’organisation du travail. Adapter les horaires, investir dans des matériaux rafraîchissants, concevoir des bâtiments résilients… Autant de leviers d’innovation RH et managériale.
Alors que l’été 2025 s’annonce plus chaud que la normale, l’entreprise devient un acteur de la transition climatique. Plus qu’un cadre légal, ce décret est une incitation à penser l’avenir du travail autrement.
Conclusion
Le thermomètre grimpe, le droit du travail s’ajuste. Mais vos conditions de travail suivent-elles le rythme ?